Une mode eco-responsable

La mode responsable : comment consommer mieux ?

La mode, que ce soit les bijoux ou les vêtements, pose de nombreuses questions sur le plan environnemental et social. Polluante et peu respectueuse des droits humains, la mode rapide et jetable est de plus en plus controversée, et on recherche des alternatives pour mieux consommer. Découvrez nos conseils pour adopter les pratiques de la mode éthique et responsable. 

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La mode, l’une des industries les plus polluantes

Depuis quelques années, l’industrie textile est pointée du doigt pour son impact sur l’environnement. Selon l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), 100 milliards de vêtements sont vendus par an dans le monde, soit une hausse de + 60 % par rapport au début des années 2000, la production de ces vêtements représentant 2 % des émissions de gaz à effet de serre mondiaux. L’industrie du textile utilise en outre 4 % des réserves d’eau potable disponibles dans le monde ; c’est ainsi la 3ème industrie la plus consommatrice d’eau. 

Ces chiffres impressionnants sont dus à notre manière de consommer la mode actuelle, que l’on désigne par le terme « fast fashion » (mode rapide ou mode jetable en français). En magasin, les nouvelles collections sont proposées aux consommateurs à un rythme effréné (toutes les semaines). Le vêtement est éphémère : 70 % des vêtements que l’on achète ne seront jamais portés. Résultat : chaque seconde, c’est l’équivalent d’une benne entière de vêtements qui est jetée à l’échelle mondiale, et en Europe, 4 millions de vêtements sont jetés par an, seulement 20 % étant recyclés. 

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Toutes les étapes de la production de textile sont controversées : la production et la transformation de certaines matières premières contribue à la pollution des eaux et des océans, sans parler de l’utilisation de matières animales. La production dans des pays éloignés, à la main d’œuvre moins chère, génère autant de gaz à effet de serre que le trafic aérien et maritime. 

L’éthique de l’industrie de la mode remise en question 

L’industrie de la mode est également pointée du doigt pour son éthique. En 2013, l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh, avec plus de 3500 ouvriers morts ou blessés, avait éveillé la conscience des consommateurs sur les conditions de production des vêtements que l’on consomme en Europe. On sait aujourd’hui que l’industrie de la mode emploie des femmes et des enfants, dans des conditions déplorables et avec des salaires précaires. En effet, les multinationales de la fast fashion externalisent leur production dans des pays où la main d’œuvre est moins chère et où le droit du travail n’est pas autant réglementé qu’en Europe. 

L’impact environnemental et social de l’industrie du bijou

Comme les vêtements, la production de bijoux pose des problèmes sur le plan environnemental et social. Il ne faut pas oublier que l’or et le diamant, par exemple, sont des matières premières non renouvelables, dont les réserves seront bientôt épuisées. L’extraction de ces matières premières est souvent peu réglementée : dans certains pays, les exploitations d’or clandestines conduisent à une déforestation massive et contaminent les eaux avec des composants dangereux pour la santé comme le mercure. Il en va de même pour le diamant, dont l’extraction génère d’importantes émissions de CO2 (160 kg par carat de diamant taillé). 

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D’un point de vue éthique, c’est le même constat que dans l’industrie du textile. Les exploitations minières exploitent des enfants, qui dans certains pays vont abandonner l’école pour travailler dans les mines contre un salaire dérisoire, dans l’espoir de soutenir leur famille. Sans parler des diamants de conflit ou diamants du sang, qui alimentent des guerres en Afrique et sont vendus illégalement.